Trois règles d'or pour un coming out réussi et sans accroche

On peut faire son coming out pour annoncer son orientation sexuelle même son identité de genre. Peu importe ce que vous souhaitez communiquer au monde, voici 3 principes de base.

Qu'est-ce qu'un coming out ?

Le "coming out" est un concept né au début du XXe siècle. Contrairement à une idée reçue, ce n'est pas l'abréviation de "coming out of the closet". L'expression qui signifie "sortir de l'armoire / sortir du placard" en français fait référence au processus par lequel une personne révèle publiquement sa véritable orientation sexuelle ou son identité de genre. Le coming out est « un secret embarrassant qu'on cache scrupuleusement de peur de perdre sa réputation. C'est un acte important où une personne partage son identité LGBTQ+ avec son entourage (famille, amis, proches et la société).

Les différentes orientations sexuelles et identités de genre

L'orientation sexuelle définit la question : si l'on aime et qui l'on aime. Il convient de rappeler que le mot "aimer" ne se limite pas à la sphère érotique, mais aussi à la personne dont on tombe amoureux et avec laquelle on souhaite nouer des relations durables. Bien qu'il existe de nombreuses orientations sexuelles, on en distingue actuellement cinq principales. Une personne hétérosexuelle est attirée par des personnes d'un autre sexe que le sien. Une personne homosexuelle est attirée par les personnes du même sexe. Une personne bisexuelle est attirée par des personnes du même sexe et de sexe différent. Une personne pansexuelle tombe amoureuse quel que soit le sexe de l'autre personne. Une personne asexuelle n'a pas besoin de contacts sexuels, bien qu'elle puisse également nouer des relations.

L'identité de genre est la conscience interne du genre. Un "F" (femme) ou un "H" (homme) est inscrit sur l'acte de naissance. Si le sexe sur le papier et dans notre tête ne correspond pas, nous sommes une personne transgenre. Une femme transgenre est une femme qui a été étiquetée comme étant de sexe masculin à la naissance. Un homme trans - est un homme qui a été étiqueté comme une femme à la naissance. Une personne non binaire, quant à elle, est une personne qui ne s'identifie en permanence à aucun genre - son identité de genre peut être fluide.

Lorsque nous faisons notre coming out, nous pouvons révéler que nous sommes : gay, lesbienne, bisexuel, queer (rejetant les divisions classiques), pansexuel, asexuel ou homme trans, femme trans. Les options sont nombreuses, il vaut donc la peine d'y réfléchir d'abord.

Faire son coming out en 3 phases

Le coming out commence dans l'esprit et se divise en 3 étapes.

Dans la phase personnelle, on prend conscience et on accepte le fait d'appartenir à une minorité sexuelle ou à une identité de genre autre que celle décrite dans les documents.

Dans la phase privée, nous faisons notre coming out devant les proches. Par "proches", nous n'entendons pas nécessairement la famille proche. Il peut s'agir d'amis, de parents éloignés, de professeurs ou de voisins. Le fait de partager son secret avec au moins une personne permet d'atténuer, au moins partiellement, la tension psychologique qui accompagne naturellement les secrets bien gardés.

La phase publique consiste à révéler sa nouvelle identité/orientation sexuelle devant le monde entier, par exemple sur les médias sociaux ou sur le lieu de travail. Dans quel but ? D'abord et avant tout, pour vous-même. Vivre dans la peur, s'appuyer sur des faux-semblants constants est difficile psychologiquement. Dire à quelqu'un qui l'on est permet de se débarrasser d'un énorme fardeau et de se sentir à l'aise dans sa peau. Mais le coming out se fait aussi pour les autres. Lorsque les personnes LGBT+ sortent de l'armoire, elles font prendre conscience aux gens de la chose la plus simple : qu'elles existent.

Comment faire son coming out devant ses parents ?

Premièrement, il n'y a pas de recette universelle pour savoir quand et comment parler à ses parents. Tout dépend de la nature de notre relation, de ce que nous savons de leur attitude à l'égard des personnes LGBT+ et - et c'est souvent ce qui compte le plus - de notre âge. De nombreuses personnes sont essentiellement motivées par le besoin de sécurité et ne décident de parler à leurs parents que lorsqu'elles deviennent indépendantes. D'un autre côté, faire semblant et se cacher de ses parents est psychologiquement dévastateur, ce qui pousse les jeunes à prendre ce risque. Le plus important est que la décision soit prise en toute connaissance de cause.

Deuxièmement, il convient de préparer le terrain. Vous pouvez proposer aux parents une série télévisée, un film, un livre ou du matériel éducatif pour les familiariser avec le sujet. Cela peut aussi être l'occasion de leur parler et de voir comment ils réagissent. Bien entendu cela ne permet pas de connaître avec certitude la réaction des parents qui, malheureusement ou heureusement, peuvent nous surprendre. De nombreuses personnes parlent d'abord à un parent, qui devient ensuite leur allié lors de l'entretien suivant.

Troisièmement, il faut prendre soin de soi. Si quelqu'un dans notre entourage est au courant de notre orientation ou de notre identité, nous pouvons lui demander d'être présent lorsque nous parlons à nos parents. Un grand-parent, une tante ou un frère ou une sœur qui nous soutient peut apaiser nos émotions et nous aider à nous évaporer lorsque nous avons dépassé le stade de la conversation. Si nous sommes en mesure de le faire, c'est aussi une bonne idée de demander à un proche de passer la nuit avec nous après l'entretien, juste au cas où.

Les règles d'un coming out réussi

Pour sortir du placard il faut :

• Être sûr : vous n'êtes pas obligé de faire votre coming out s'il comporte des risques.
• Être volontaire : personne ne peut vous obliger à faire ou à dire quoi que ce soit au sujet de votre orientation sexuelle ou de votre identité de genre si vous ne le souhaitez pas.
• Le fait selon vos propres conditions : Vous seul pouvez décider comment, quand et devant qui vous faites votre coming out.